Partager la rente nucléaire revient à réguler le prix de l’électricité en le maintenant en dessous du prix du marché, une stratégie qui, bien que potentiellement bénéfique pour les consommateurs à court terme, comporte des implications complexes à long terme.
En fixant un prix inférieur à celui du marché, cette régulation empêche les prix de refléter les coûts réels de production, y compris les investissements indispensables pour maintenir et développer le parc nucléaire.
EDF a récemment annoncé la mise aux enchères de la production de son parc nucléaire historique, mettant ainsi fin abruptement à un an et demi de négociations avec l’industrie française. Cette décision survient dans un contexte où la compétitivité de l’industrie est déjà affaiblie par des prix de l’énergie élevés. Le parc nucléaire, financé par les citoyens, devrait pourtant constituer un levier pour maintenir des coûts d’électricité compétitifs, essentiel à la préservation de la compétitivité industrielle nationale. En privilégiant la maximisation du profit à court terme, EDF met en péril l’avenir économique du pays, alors que l’industrie française, déjà fragile, risque de souffrir de cette nouvelle stratégie.
Dès lors, nombreux sont ceux qui regrettent l’ARENH.
En effet, ce mécanisme, en permettant à une part importante des consommateurs d’accéder à une électricité bon marché, a engendré un déséquilibre sur le marché.
L’ARENH a créé une situation où les prix étaient artificiellement bas, freinant ainsi la compétitivité des producteurs d’énergie et réduisant les incitations à investir dans de nouvelles capacités de production, notamment dans le secteur du nucléaire.
En conséquence, les partisans de l’ARENH estiment que ce dispositif a eu des effets pervers en déconnectant le prix de l’électricité de sa réalité économique, avec pour corollaire une probabilité de pénuries et de hausses de prix lorsque les soutiens financiers deviendront insoutenables à long terme.
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Finis rerum.
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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.