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Défaillance, surcapacité et dysfonctionnement : clarifier les termes pour penser correctement l’adéquation électrique.

Parler de défaillance par excès de capacité est, selon moi, un abus de langage : il vaudrait mieux parler d’incident ou de dysfonctionnement.

Les gens oublient le sens des mots : un incident lié à une surtension, par exemple, n’est pas dû à un manque d’électricité, c’est l’inverse.

Je pense que parler de « défaillance par excès de capacité » est impropre ; la défaillance, c’est l’incapacité à faire face. Ici, il s’agirait plutôt d’un surcoût, mais pas d’une défaillance.

La défaillance signifie que l’on ne peut pas assumer ses engagements ; donc, en cas d’offre insuffisante, c’en est une.

Pour les électriciens, c’est la pire des situations.

Si l’on dispose de trop d’électricité, cela peut engendrer un coût, mais ce n’est pas une défaillance : c’est, au plus, un dysfonctionnement, ce qui est très différent.

Par exemple : le défaut de paiement désigne le fait qu’une personne physique, une entreprise ou un État n’est plus en mesure d’honorer tout ou partie de ses engagements envers un créancier.

De la même manière, si EDF ne peut fournir l’électricité demandée, elle ne respecte pas ses engagements contractuels, ce qui constitue un défaut de fourniture — d’où l’usage du terme « défaillance » dans le vocabulaire des électriciens.


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Direction des Études Économiques.

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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.