Je me permets de réagir à chaud sur la mise en ligne de l’article paru dans le Figaro et intitulé « Le futur marché de l’électricité français se dessine peu à peu. »
Eu égard à cette publication, quelques explications s’imposent :
EDF souhaite annoncer que le nucléaire sera vendu à 70 euros/MWh environ. De mon point de vue, je ne suis pas certain que ce ne sera pas moins.
EDF a donc tout intérêt à annoncer que les contrats PPA et CAPN commencent à rencontrer le succès (même si en valeur absolue cela reste modeste).
Il s’agit d’une façon de rendre irréversible un retour déguisé à une forme d’ARENH (ce que certains souhaitent encore, à tort à mon avis) et de plus cela va encourager d’autres consommateurs à signer de tels contrats.
L’entreprise fait le pari pascalien d’un effet boule de neige, et ce dans le cadre du futur marché de l’électricité.
Je me permets en outre de faire un court aparté sur les propos tenus par le Président-Directeur général du groupe EDF, Mr. Luc Remont s’agissant du financement du nucléaire français.
« M. Rémont a appelé l’État français à travailler sur un mécanisme de financement qui attirerait suffisamment d’investissements pour couvrir les coûts de construction des EPR français, en référence à l’outil de financement réglementé BAR [Base actif régulé], utilisé pour l’unité nucléaire de Sizewell C au Royaume-Uni ».
Les bases d’actifs régulés (BAR) – correspondant à la valeur agrégée des investissements effectués par les opérateurs non encore amortis – présentent a minima deux inconvénients :
Le premier résulte de la dérive des coûts transposable directement sur le consommateur. Le second se décline en une moindre incitation à l’efficience pour l’opérateur puisqu’il s’agit d’un « cost-plus ».
Il faut donc ériger des garde-fous.
Finis rerum.
Direction des Études Économiques.
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