Kem One appui stratégique d’EDF

L’émergence des indexations atypiques dans les contrats énergétiques : entre déviation du standard et adaptation industrielle.

C’est également vrai pour certains contrats gaziers, dans lesquels le prix était partiellement indexé sur le coût de la main-d’œuvre dans le pays importateur.

Ce texte met en lumière les formules d’indexation atypiques, dites de type twisted netback, couramment utilisées dans les contrats de long terme (CLT). Ces formules s’appuient non pas sur des marchés de référence classiques, mais sur des variables indirectes (comme le coût du travail ou le prix des produits pétroliers). Le protocole EDF–Kem One en est un exemple récent, illustrant une tendance à s’adapter aux références alternatives disponibles pour les clients industriels. Si ces pratiques ne sont pas la norme – comparées à des « poissons volants » – elles ont néanmoins représenté plusieurs gigawatts contractualisés, notamment avec des indexations sur le charbon. L’enjeu n’est pas leur légitimité, mais leur cohérence avec la logique concurrentielle et les arbitrages industriels.

Par le passé, les contrats de gaz étaient indexés sur le prix du pétrolebrut et/ou produits pétroliers — en Europe comme en Asie.

Aux États-Unis, lorsque le pays était encore importateur, l’indexation pouvait partiellement reposer sur le coût de la main-d’œuvre ou sur celui d’un autre produit, tel que l’acier, afin de refléter les spécificités de l’économie américaine.

*Mais c’était une autre époque : aujourd’hui, le prix du gaz est largement dissocié de celui du pétrole, disposant de son propre marché de gros international.


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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.