Financer le nouveau nucléaire sans alourdir la dette publique : le prêt d’État à EDF entre avance de trésorerie et soutien stratégique.

Prêter n’est pas donner : l’État peut ainsi consentir des prêts à hauteur de 75 %, dès lors qu’il en sera remboursé, conformément à ce qui semble être la pratique en vigueur au sein de l’Union européenne.

Il ne s’agit, au fond, que d’une avance de trésorerie, dont le seul coût pour l’État réside dans le manque à gagner lié aux intérêts non perçus, l’avance étant octroyée à titre gratuit – la somme engagée aurait, en d’autres circonstances, pu être investie ailleurs.

EDF sollicite une participation plus importante de l’État au financement des EPR2. Si un accord de principe a été trouvé sur un prix garanti de l’électricité produite – inférieur à 100 €/MWh –, des divergences subsistent quant à la répartition des coûts. Luc Rémont a souligné, lors de son audition au Sénat le 22 avril, que l’État ne prévoit de couvrir que 55 % des besoins financiers, contre 75 % dans les autres pays européens. EDF souhaite ainsi que l’État lui accorde un prêt afin d’éviter un recours accru aux marchés. Ce soutien ne constituerait pas une dépense budgétaire, mais un mécanisme de trésorerie.

Si toutefois il devait s’agir d’un prêt à taux bonifié, la mesure s’avérerait moins avantageuse qu’une avance pure et simple ; j’ignore cependant quelle solution sera, in fine, retenue.

Direction des Études Économiques.

Copyright © 2025 SYNERGYGROUP. All rights reserved.

Lauréats du Forum EUROP’ENERGIES destiné aux acheteurs d’électricité et de gaz en Europe, les équipes de SYNERGYGROUP se spécialisent dans le développement de solutions innovantes permettant de piloter économiquement et financièrement l’énergie pour les entreprises.

SYNERGYGROUP couvre l’ensemble des champs d’action dédiés à l’optimisation énergétique tout en s’inscrivant dans une logique de transparence et d’indépendance vis-à-vis des différents acteurs de marché.