Cette fracture, à la fois profonde et durable, marque un clivage significatif au sein de l’Europe de l’énergie, perturbant l’unité des politiques énergétiques continentales.
La responsabilité en revient en grande partie à l’Allemagne, qui, tout en ayant signé le Traité de l’Euratom, a non seulement manqué à ses engagements, mais n’a également pris aucune mesure pour dénoncer formellement cet accord.
L’Allemagne et la France incarnent deux visions opposées concernant l’avenir du nucléaire en Europe, une divergence cruciale pour le destin de cette technologie sur le continent. L’Allemagne, ayant arrêté ses derniers réacteurs en 2023, se tourne résolument vers les EnR, bien qu’elle peine à se détacher de sa dépendance au gaz pour garantir la stabilité du réseau. À l’inverse, la France mise sur une nouvelle génération de réacteurs nucléaires pour atteindre ses objectifs climatiques, malgré des coûts faramineux et des retards considérables dans la construction. Cette confrontation met en évidence les défis majeurs du financement nucléaire, les délais de construction et les coûts élevés limitant l’attrait de cette solution. Si l’Allemagne, après Fukushima, a renoncé à son programme nucléaire, la France persiste, malgré les obstacles. Cette réflexion sur le rôle du nucléaire dans la transition énergétique européenne s’avère déterminante, non seulement pour ces deux nations, mais aussi pour les autres pays européens qui envisagent ou réévaluent le recours à l’atome.
Par ce manque de cohérence, l’Allemagne a engagé une dynamique où ses choix nationaux, en particulier sa sortie du nucléaire, sont en totale contradiction avec les obligations contractées au niveau européen.
Cette ambivalence a exacerbé les tensions entre les États membres, alimentant ainsi les divergences sur l’avenir du nucléaire en Europe et ébranlant la solidité des fondations mêmes des traités qui régissent la coopération énergétique sur le continent.
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Finis rerum.
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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.