Il est parfaitement logique de souligner qu’il est injuste de demander aux consommateurs actuels de financer l’intégralité des coûts de développement d’infrastructures, telles que les réseaux d’hydrogène, sachant que ces réseaux serviront également les générations futures.
En effet, bien qu’ils répondent aux besoins des utilisateurs d’aujourd’hui, ces réseaux sont conçus pour être utilisés à long terme.
L’Agence de l’UE pour la coopération des régulateurs de l’énergie (Acer) a publié, le 29 juillet, des recommandations sur le financement des réseaux d’hydrogène. Elle propose que les États élaborent de manière coordonnée des mécanismes de répartition des coûts intertemporels, permettant de répartir équitablement les coûts de développement des infrastructures entre les consommateurs actuels et futurs. L’Acer souligne que, compte tenu de l’absence de pratiques établies et de la jeunesse du marché de l’hydrogène, une approche standardisée au niveau de l’UE n’est pas encore possible. Toutefois, elle recommande une coordination transfrontalière pour éviter la fragmentation du marché dans sa phase initiale. Si nécessaire, un système distinct pour les réseaux de distribution pourrait être envisagé. Ces recommandations seront révisées tous les deux ans.
Dès lors, il apparaît plus juste de répartir les coûts de manière intertemporelle, en prenant en compte non seulement les investissements nécessaires à leur développement immédiat, mais aussi leur utilisation future.
Cette approche s’inscrit dans une logique de justesse et de durabilité, visant à garantir une gestion équitable des ressources collectives.
Les consommateurs présents ne devraient pas être les seuls à supporter le poids financier de ces infrastructures, dont les bénéfices profiteront à la collectivité dans les années à venir.
Il s’agit ainsi de partager les coûts liés à une transition énergétique ou à l’évolution des réseaux, de manière équilibrée et équitable, entre toutes les parties prenantes, actuelles et futures.
Ainsi, il devient essentiel de concevoir des mécanismes de répartition des coûts qui incluent non seulement les consommateurs actuels, mais aussi ceux qui bénéficieront de ces infrastructures à l’avenir.
Cette démarche permettrait de favoriser un système plus solidaire, équitable et durable, propice à la viabilité à long terme des projets.