L’accord entre le gouvernement et EDF sur la vente d’électricité nucléaire historique, établi le 14 novembre dernier avec pour objectif de revoir ses paramètres six mois plus tard, rencontre des défis inattendus.
Thomas Courbe, directeur général des entreprises, a témoigné devant la commission sénatoriale sur l’électricité le 9 avril, soulignant que le délai s’avère trop court pour obtenir une évaluation adéquate, en raison notamment de la baisse des prix du marché.
Les contrats d’allocation de production nucléaire (CAPN) destinés aux gros consommateurs électro-intensifs suscitent également des préoccupations, avec seulement trois clients potentiels et des coûts d’avance jugés prohibitifs par les industriels.
Roland Lescure, lors de son audition le 23 mai, a évoqué la possibilité d’un contrat pour différence (CFD) mais a exprimé des réserves quant à son financement public, soulignant que tout accord devrait être équilibré et bénéfique pour toutes les parties impliquées. La complexité de la situation réside dans la recherche d’une solution viable, tenant compte à la fois des besoins industriels et des contraintes budgétaires gouvernementales.
Il faut espérer pour EDF que les prix ne chuteront pas trop.
Le véritable problème n’est pas une baisse temporaire, mais le maintien prolongé de prix bas, en dessous de 70 euros pour EDF. Cela représente non seulement un risque pour les clients, mais aussi la nécessité d’une avance de fonds importante, imposant des arbitrages financiers avec la perspective de rentabilité à long terme.
Ici, je me réfère aux CAPN plutôt qu’aux PPA.
Finis rerum.
Direction des Études Économiques.
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