Les prix de gros sont actuellement bas, alors que le gaz reste encore cher en Europe à 33 euros/MWh.
En observant les variations semestrielles des prix sur les marchés de gros du gaz français (PEG), notamment l’indice Q2-2024 (« quarter ahead »), une centrale gaz en France peine à couvrir ses coûts variables, comprenant le prix du gaz et les droits d’émissions, mettant en lumière les défis persistants du secteur.
Les prix du marché de gros, souvent supérieurs au prix day–ahead établi la veille pour l’électricité, ne parviennent pas à compenser les coûts fixes et variables, ce qui compromet la rentabilité des centrales gaz.
Cette situation est accentuée par la compétition des énergies renouvelables telles que l’éolien et le photovoltaïque, qui font baisser les prix du marché lors des périodes de production optimale.
Face à une surcapacité et à une concurrence croissante, les centrales gaz conventionnelles en France doivent s’adapter de manière critique pour répondre à ces nouveaux défis du marché énergétique, souvent confrontées à des coûts variables approchant zéro, aggravant leurs difficultés financières.
Compte tenu du fait qu’il faut un peu plus de 2 MWh de gaz pour produire 1 MWh d’électricité, un prix de gros de l’électricité supérieur à 66 euros serait nécessaire pour assurer la rentabilité.
Cependant, en moyenne, les prix sont actuellement en deçà de ce seuil.
Finis rerum.
Direction des Études Économiques.
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