Les enchères et contrats CAPN d’EDF entre ouverture européenne, enjeux de non-discrimination et incertitudes sur l’accès des fournisseurs alternatifs.

Je n’ai pas compris si de grands consommateurs étrangers pouvaient participer aux enchères ou si celles-ci sont réservées aux résidents français (y compris les filiales de groupes étrangers).

C’est une bonne question : je pense que le dispositif doit être ouvert à des clients d’EDF situés en Europe, hors de France, faute de quoi Bruxelles pourrait y voir une discrimination, les enchères étant réputées accessibles à l’ensemble des Européens.

EDF a signé un contrat de long terme (CAPN) avec Lafarge France, couvrant une partie de ses besoins électriques sur plus de 10 ans via une quote-part de capacité nucléaire avec partage des coûts et risques. Ces contrats, destinés à remplacer l’ARENH après l’accord de 2023 avec l’État, peinent à se concrétiser en raison des risques et des lourds engagements financiers. EDF a désormais 3 CAPN signés, 11 intentions (16 TWh/an), et vise 30 TWh d’ici fin 2025. Parallèlement, l’entreprise retarde ses enchères prévues à l’automne mais a déjà signé 13 000 contrats bilatéraux pour 2028-2030.

En revanche, cela concerne-t-il aussi les fournisseurs alternatifs ?

Je pense que non, mais je n’en suis pas certain.

Par exemple, ENGIE pourrait-il signer un CAPN avec EDF ? ENI également ?


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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.