Portrait André Merlin

Les EnR entre priorité de fait, coûts de réseau et dépendance aux subventions : une analyse critique des dynamiques de marché et de leurs externalités.

Il est vrai que les ENR ne sont pas juridiquement prioritaires, mais, de par la logique du marché (appel selon le coût marginal de court terme), elles sont bien appelées en premier.

De plus, c’est souvent de l’électricité fatale qu’il est difficile d’arrêter (notamment le photovoltaïque), surtout lorsqu’elle bénéficie d’une obligation d’achat (c’est moins vrai pour l’éolien et les compléments de rémunération ou contrats pour différence – CfD).

Il est vrai aussi que les 200 milliards prévus pour les réseaux (Enedis, RTE et les interconnexions transnationales) ne sont pas exclusivement dédiés à l’injection des ENR, mais les ENR y ont une forte responsabilité, surtout pour le réseau de distribution qui doit raccorder une électricité spatialement décentralisée.

Quant à l’éolien à 45 €/MWh, c’est un prix d’appel, mais attendons de voir.

Si les ENR avaient atteint le seuil de rentabilité avec une électricité à 50–60 € sur le marché, il n’y aurait pas besoin de leur verser des subventions.

Or la CRE prévoit que ces subventions vont s’accroître ; il y a bien un problème, surtout si l’on tient compte des externalités (notamment l’effet d’éviction sur le nucléaire).

Les propos de M. Merlin sont peut-être un peu excessifs, mais il y a beaucoup de vrai dans ce qu’il dit.


André Merlin s'exprime sur la PPE3

André Merlin s'exprime sur la PPE3

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