Projet Cigéo : une réponse insuffisante au potentiel énorme des combustibles usés en France.

Je me permets de réagir à chaud à la publication de l’article dans Usine Nouvelle intitulé « Orano au pied d’un mur d’investissements à La Hague. »

Le potentiel des combustibles usés est colossal, avec des ressources riches en uranium et en plutonium qui attendent d’être exploitées. Plutôt que de les confiner dans des sites de stockage comme Cigéo, qui ne pourra probablement pas gérer un tel volume, il devient impératif de trouver des solutions durables. En outre, Ségolène Royal, alors ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, avait fixé le coût des provisions nécessaires pour EDF à 25 milliards.

Cependant, cette estimation semble être à présent nettement optimiste.

Lors de l’évaluation socio-économique du projet, les calculs de mon mentor, Monsieur le Professeur Jacques Percebois, ont révélé un montant bien plus élevé que prévu, avoisinant les 35 milliards.

Pour éviter que ces ressources ne soient enterrées dans des installations de stockage comme Cigéo, déjà jugées insuffisantes, il faudra probablement développer des Réacteurs à Neutrons Rapides (RNR) capables de recycler ces combustibles usés. De plus, des technologies de récupération et de retraitement doivent être mises en place pour transformer ces déchets en ressources utiles.

Si nous n’agissons pas rapidement, le coût du stockage deviendra insoutenable et l’industrie nucléaire manquera une occasion précieuse de contribuer à une économie plus circulaire et durable. Seule une approche proactive et innovante peut éviter de transformer cet énorme potentiel en un fardeau environnemental à long terme.

Finis rerum.

Direction des Études Économiques.

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