Prolongation des concessions hydroélectriques de la CNR – Une exception juridique qui fragilise EDF.

Oui, il semble y avoir là une faveur un peu surprenante ; mais EDF est en quelque sorte en position d’accusé, donc il lui est difficile de s’en prévaloir.

C’est à cause d’EDF que la CNR a obtenu cette possibilité de prolongation, pour réparer un préjudice (si j’ai bien compris).

La Compagnie nationale du Rhône (CNR), méconnue du grand public mais responsable de 25 % de la production hydroélectrique française, se distingue par sa capacité à investir massivement et à moderniser ses installations, contrairement à EDF, empêchée d’agir par l’incertitude réglementaire imposée par l’Union européenne. Grâce à la loi du 28 février 2022, la CNR a obtenu une prolongation de ses concessions jusqu’en 2041, ce qui lui a permis d’engager plus d’un milliard d’euros d’investissements, incluant la construction de nouvelles centrales, des passes à poissons et l’amélioration des turbines existantes. La rentabilité de son modèle se confirme également à travers l’augmentation des redevances versées à l’État, qui atteindront plus de 700 millions d’euros en 2025, contre seulement 178 millions en 2022. Cette situation souligne l’impasse dans laquelle se trouve EDF, qui, faute de visibilité, ne peut rénover ni accroître la productivité de ses barrages, malgré un potentiel hydraulique considérable.

Dès lors, EDF aura du mal à faire valoir le même argument.


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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.