François Mitterrand et jacques Chirac en 1986 lors d'un match PSG Nantes

Quand les conventions faussent la réalité : le cas emblématique du nucléaire et des coefficients énergétiques.

Cela peut faciliter la location dans un contexte de pénurie.

En outre, tous ces coefficients sont conventionnels, donc discutables.

Le gouvernement reconnaît, dans la fiche d’impact de son projet de décret, que l’abaissement du coefficient d’énergie primaire de l’électricité réduira l’incitation à rénover certains logements, notamment ceux chauffés à l’électricité. Cette réforme ferait sortir artificiellement 850 000 logements des classes F et G du DPE, ce qui permettrait aux bailleurs de reprendre l’indexation des loyers et d’augmenter les loyers à la relocation. L’association négaWatt dénonce un effet pervers : une diminution de la pression réglementaire à rénover et un risque de hausse de loyer pour les occupants.

Le bon exemple, c’est celui de l’électricité.

Pendant longtemps, on calculait la part du nucléaire sur la base de la quantité de chaleur produite au niveau de la production.

Ainsi, lorsque le nucléaire représentait 75 % de la production d’électricité, cela conduisait à ce qu’il représente environ 40 % de l’énergie primaire consommée.

Mais, comme le rendement d’un réacteur nucléaire est d’environ 33 % (les deux tiers de la chaleur étant évacués), cela signifie qu’en énergie finale, au niveau du consommateur, le nucléaire ne représentait qu’environ 18 % de cette énergie finale.

L’explication est la suivante : l’électricité représente 25 % de l’énergie finale, et le nucléaire constitue 75 % de cette électricité, soit 0,25 × 0,75 = 0,1875, arrondi à 18 %.

C’est la célèbre controverse Chirac-Mitterrand à la télévision : Chirac parlait en énergie primaire, tandis que Mitterrand lui répondait en énergie finale.

Résultat : les Français n’y comprenaient rien !


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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.