Bâtiment EDF

Un mécanisme contesté à l’efficacité incertaine : entre flou sur les coûts du nucléaire, opacité des seuils ministériels et critiques croissantes sur le Versement du nucléaire universel (VNU).

Beaucoup d’incertitudes subsistent quant au calcul des coûts du nucléaire (CRE) et au choix des seuils (ministère) ; alors, que dire ?

Le nouveau mécanisme de régulation des prix de l’électricité nucléaire, baptisé Versement du nucléaire universel (VNU), prévu pour 2026, suscite une vague de critiques. Destiné à remplacer l’Arenh, il prévoit une redistribution ex post des revenus d’EDF lorsque les prix dépassent certains seuils. Mais les industriels, fournisseurs et associations dénoncent son inefficacité, son manque de transparence, et le caractère arbitraire de sa mise en œuvre. Jugé inopérant en cas de crise rapide comme celle de 2022, le VNU est accusé de ne pas protéger efficacement les consommateurs et de reposer sur des seuils trop élevés, rendant improbable toute redistribution. À ce jour, les modalités restent floues et les risques d’asymétrie d’information et d’inégalités de traitement entre consommateurs sont réels.

  1. Incertitudes quant au coût du nucléaire retenu par la CRE et à son évolution ;
  2. Incertitudes quant aux seuils fixés par le ministère et aux marges ajoutées au-delà du coût du nucléaire pour les déterminer ;
  3. Incertitudes concernant le mécanisme de redistribution des prélèvements effectués ;
  4. Incertitudes sur la manière dont la couverture à terme d’EDF influencera les recettes prises en compte.

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Direction des Études Économiques.

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Par Alexis Vessat, docteur en économie de l’énergie, expert en systèmes énergétiques européens.