L’Acheteur unique est un modèle applicable à l’ensemble de la production d’électricité.
Il ne doit pas être confondu avec un monopole, car il s’agit de deux concepts distincts. La France avait initialement proposé le modèle de l’Acheteur unique (AU) au début de la libéralisation du marché de l’électricité, avant d’y renoncer, à l’instar de l’Italie.
Actuellement, l’acheteur unique est pratiquement inexistant dans le monde, à l’exception de quelques États aux États-Unis.
Dans ce modèle, un opérateur met aux enchères la production d’électricité, sélectionne les offres les plus avantageuses et conclut des contrats à moyen ou long terme, avec des prix ajustés en fonction du coût moyen.
Cela diffère à la fois d’un marché de gros et d’un monopole.
La commission d’enquête sénatoriale appelle à une véritable régulation de la production nucléaire. Elle critique l’accord de novembre 2023 entre l’État et EDF, soulignant son manque de transparence et son absence de protection pour EDF et les consommateurs. Cet accord, jugé juridiquement invalide, affiche un prix moyen de 70 euros par MWh, considéré comme un simple indicateur sans portée réelle. La commission recommande de le remplacer par un contrat pour différence (CFD) pour le parc nucléaire existant, à étendre à tous les moyens décarbonés. Cela permettrait un prix de fourniture d’électricité de 60-65 euros par MWh.
C’est la position que je défends, en précisant qu’à terme cela pourrait conduire à un acheteur unique.
Finis rerum.
Direction des Études Économiques.
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