L’année se clôture avec 318,7 TWh de production nucléaire. L’année 2023 est meilleure que 2022 (i.e. pas difficile) mais ce n’est pas un succès car en-deçà de ce qui était espéré. Nous sommes toujours en dessous du facteur de charge de 60 %.
Comme cela arrive souvent pendant la période des fêtes, en raison de la faible demande, la modulation nucléaire a été forcée par des contraintes entre l’offre et la demande. Trop d’énergie en Europe, trop de concurrence entre les pays pour exporter de l’électricité.
Mais, comme le souligne à juste titre, Mr. Emeric de Vigan, dirigeant de la société Kpler Power :
Nous constatons dernièrement moins de modulation axée sur les prix ce qui est le signe que quelque chose pourrait changer dans la manière dont EDF gère son parc.
Les perspectives restent modestes en termes d’objectifs de production nucléaire pour 2024 mais si la demande reste faible (ce qui devrait être le cas), la gestion des surplus d’énergie issus des énergies renouvelables sera un défi, peut-être en début d’année, qui en surprendra certains.
Il y a sans nul doute une effet demande mais il faut noter que beaucoup de réacteurs sont encore en grand carénage.
S’agissant de la modulation nucléaire, il faudrait faire participer les énergies renouvelables au coût système du réseau européen c’est-à-dire qu’elle participent au maintien de la fréquence et de la tension, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
C’est le nucléaire qui assure gratuitement ces services « réseau ». Plus généralement, les machines tournantes assurent le maintien de la fréquence ce qui est le cas du nucléaire et des centrales au gaz, charbon ou au fioul. Elles ne sont pas rémunérées pour cela.
Les ENR peuvent donc détériorer la fréquence et exigent la présence de centrales en réserve au cas où le vent serait défaillant.
A certains moments, elles obligent les autres centrales à s’effacer ce qui engendre un coût d’éviction qui peut être compensé.
Finis rerum.
Direction des Études Économiques.
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